Publié le 09.11.2022

La présence marchande en ville, un levier pour repenser l'attractivité d'un territoire ?

• Logement et cadre de vie

Pendant plus de 50 ans, la ville de Chauny, dans l'Aisne, s'est engagée dans une politique ambitieuse et volontariste pour soutenir le commerce de son centre-ville. Contrairement à de nombreuses autres communes de la Communauté d'Agglomération de Chauny-Tergnier-La Fère, qui font face à des problèmes de vacance commerciale, de baisse de population et de paupérisation de leur centre-ville, Chauny a maintenu sa population (+0,1% entre 2012 et 2017).

Le maintien d'un tissu commercial dynamique est une priorité pour les professionnels et les gestionnaires urbains de Chauny. Ils ont réalisé des enquêtes clients et commerçants pour comprendre les attentes de chacun. Cependant, il est essentiel de comprendre comment les commerçants perçoivent la ville, ses aménagements et son évolution. Les commerçants ont un rôle clé dans le dynamisme urbain. Les initiatives locales, telles que le dispositif "boutique à l'essai," sont soutenues par les institutions publiques. En parallèle, le projet de recherche POPSU se concentre sur le pouvoir d'action des commerçants et de leurs établissements.

Cette recherche est menée par un laboratoire de sociologie (2L2S - Université de Lorraine) et une agence de communication visuelle commerciale (Félicité). Elle comporte deux volets méthodologiques. Le premier consiste en des entretiens semi-directifs avec les commerçants, les élus et les opérateurs de la ville pour comprendre le devenir du tissu marchand local et les leviers de développement. Les observations sur le terrain complètent ces entretiens, et une cartographie des commerces est réalisée. Le deuxième volet vise à étudier la forme urbaine, son potentiel esthétique, et à collaborer avec une agence spécialisée en graphisme urbain pour renforcer le sentiment d'appartenance des commerçants et des habitants à la ville.

Le programme Petites Villes de demain

Petites villes de demain vise à améliorer les conditions de vie des habitants des petites communes et des territoires alentours, en accompagnant les collectivités dans des trajectoires dynamiques et engagés dans la transition écologique. Le programme a pour objectif de renforcer les moyens des élus des villes et leurs intercommunalités de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralités pour bâtir et concrétiser les moyens de concrétiser leurs projets de territoire, tout au long de leur mandat, jusqu’à 2026.

Le programme a été lancé le 1er octobre 2020 par Jacqueline Gourault, alors Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, au plus près du terrain et des habitants, grâce à ses délégués territoriaux, les préfets de département, le programme bénéficie de la forte mobilisation de plusieurs ministères, de partenaires financeurs (Banque des territoires, Anah, Cerema, Ademe), et de l’appui d’un large collectif comprenant notamment l’Association des Petites Villes de France (APVF). Il s’inscrit dans l’Agenda rural.

Le programme répond à différents besoins exprimés par les collectivités et s’adapte pour proposer une solution différenciée. Ainsi, le programme l’Etat et les partenaires du programme viennent soutenir et faciliter les dynamiques de transition avec une offre de services multithématiques rendue visible grâce au portail Petites villes de demain sur Aides-territoires. Petites villes de demain renforce également la capacité humaine des équipes en finançant le poste d’un chef de projet à hauteur de 75% jusqu’en 2026. Véritable chef d’orchestre ce dernier pilote le projet de territoire. Pour ce faire, il est accompagné et formé via le Club des Petites villes de demain. Ce Club répond à un besoin de mise en réseau tant au niveau national (Club piloté par l’ANCT/direction de programme) que local (Clubs locaux PVD sous l’égide des préfets).